26ème rapport annuel de l’Observatoire des crédits aux ménages (2013)

L’Observatoire des Crédits aux ménages a présenté ses conclusion sur le comportement des Français à l’égard du crédit à la consommation et du crédit immobilier en 2013.

En 2013, le taux de détention des crédits a de nouveau reculé pour s’établir à 47,6 %, sous le niveau déjà particulièrement bas constaté en 2012 : c’est le niveau le plus bas que l’Observatoire a eu à connaître depuis 1989.

En l’absence de soutien public, le taux de détention des crédits immobiliers a diminué. La reprise du marché de l’ancien constatée dès le printemps 2013 n’a pas encore été suffisante pour contrarier la tendance récessive du taux de détention des crédits immobiliers qui est redescendu à 31,0 %.

Et compte tenu d’un environnement macroéconomique guère propice à la réalisation des projets de consommation durable (électroménager, automobile et motocycle, travaux d’amélioration du logement), l’usage des crédits à la consommation a connu un nouveau recul. D’autant que sous l’effet de la loi Lagarde, les ménages ont continué de réduire leur utilisation des crédits renouvelables. A la fin de l’année 2013, 26,6 % des ménages détenaient ce type de crédits, donc au plus bas depuis la création de l’observatoire.

La dégradation rapide de l’économie et de ses perspectives a en outre affecté les ménages qui recourent aux crédits : l’appréciation qu’ils portent sur leur situation financière s’est de nouveau dégradée et ils se sentent moins à l’aise avec leur budget que par le passé.

Pour autant, l’amélioration constatée dès le printemps 2013 sur les marchés immobiliers et le regain des intentions de souscription de nouveaux crédits immobiliers et à la consommation pour 2014 laissent présager d’une stabilisation prochaine, voire une remontée modérée, des taux de détention des crédits. Après deux années de détérioration, on pressent une embellie, même si la prudence est encore grande chez la plupart des ménages.