Chiffres clés
L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement publie pour la première fois un état complet de la fraude aux moyens de paiement scripturaux (carte bancaire, chèque, virement) et confirme l’amélioration de la sécurité des cartes bancaires. En 2016, la fraude sur les moyens de paiement émis en France représente 800 millions d’euros.
Cette amélioration constatée sur la carte bancaire et la stabilité de la fraude pour les autres moyens de paiement illustrent les efforts permanents de l’ensemble des acteurs du marché des paiements pour renforcer l’authentification lors des processus de paiements. La sécurisation des transactions reste un défi quotidien pour les banques françaises.
La carte bancaire est le moyen de paiement privilégié des français : elle représente 49% des transactions scripturales (en volume). Et pour la première fois depuis 2004, le montant de la fraude sur les cartes de paiement émises en France baisse significativement (-4%) tout comme le taux de fraude qui passe de 0,070 % en 2015 à 0,064 % en 2016.
Au niveau national, la baisse de la fraude sur les cartes bancaires est globale que ce soit pour les paiements au point de vente, lors des retraits et pour les paiements à distance. Le rapport précise « cette meilleure maîtrise de la fraude est notamment le fruit des efforts consentis par l’ensemble des acteurs pour développer le recours à des solutions d’authentification forte du payeur pour les paiements sur internet ».
Le paiement sans contact conserve un taux de fraude stable (0,020 %), avec des cas de fraude caractérisés exclusivement par le vol de la carte, et sans vulnérabilité technologique avérée sur ce canal de paiement.
Alors qu’il n’est que le quatrième moyen de paiement en termes d’usage, le chèque est le second moyen de paiement le plus touché par la fraude ; 272 millions d’euros de fraude avec un taux de 0,025%. L’origine de la fraude est la plus part du temps liée à la perte ou au vol de chèques. La vigilance des utilisateurs est la meilleure des protections pour se prémunir de ces risques.
Enfin le virement est moins touché par la fraude : c’est un euro de fraude pour environ 275 000 euros de virements émis (86 millions d’euros de fraude au total en 2016). Par ailleurs elle touche davantage les entreprises qui sont victimes de fraude avec usurpation d’identité d’un interlocuteur habituel de l’entreprise (un fournisseur, un dirigeant de l’entreprise…) pour amener cette dernière à émettre dûment un ordre de paiement illégitime. La prévention de ce type de fraude se fait au niveau des banques, notamment par la mise en place de dispositifs d’analyse des transactions ou des dispositifs d’authentification forte pour la validation des ordres de paiement, mais aussi par l’information aux personnels et la vigilance des entreprises.
Ces chiffres sur la diminution de la fraude sont encourageants et témoignent de l’engagement de la profession bancaire et des infrastructures de paiement à améliorer sans cesse la sécurité dans les systèmes et moyens de paiements mis à disposition des clients. Dans le contexte prochain de la DSP2 (2ème Directive sur les Moyens de Paiements), la Fédération bancaire française rappelle son attachement à la sécurité et demande que la date de transposition de la directive soit modifiée pour être mise en cohérence avec l’entrée en vigueur des principes de sécurité tels que proposés par l’Autorité bancaire européenne.
2016 – Chiffres clés moyens de paiements scripturaux
2016 – Chiffres clés sur la fraude aux moyens de paiements
Lien vers le rapport de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement
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