Interventions

Interview de Laurent Mignon, président de la FBF, dans Les Echos

Laurent Mignon, président de la FBF, a répondu aux questions des Echos. L’occasion d’exposer la position de la profession bancaire sur l’actualité économique de cet automne et sur les enjeux de long terme.

Dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques et une forte inflation, mais aussi par la résilience de l’économie après le Covid, Laurent Mignon a fortement souligné la triple capacité des banques françaises : faire face à un ralentissement de la croissance, accompagner leurs clients pour relever les défis, s’engager dans la décarbonation. Si le retour des taux positifs permet de rétablir une hiérarchie du risque, il est important que la transition se fasse de manière progressive, afin de ne pas créer de déséquilibres.

Les banques françaises financent les entreprises, et aussi les projets des particuliers : « on a un système bancaire qui est très présent dans l’accompagnement des ménages et dans l’accès à la propriété ». Notre modèle de crédit immobilier, à taux fixe, protecteur des épargnants notamment en période d’inflation, basé sur la capacité de remboursement, est un véritable gage de qualité et marque l’engagement fort des banques pour leurs clients. Cet engagement s’illustre aussi par la rémunération de l’épargne réglementée : « En année pleine, nous estimons que le passage de 0,5% à 2%, qui a eu lieu cette année, représente 8,4 milliards d’euros redistribués aux particuliers. » 

Également interrogé sur la solidité des banques françaises, leur contribution du fonds de résolution unique, la hausse du coussin contracyclique, Laurent Mignon a formulé une réalité forte : les banques sont des contributrices exemplaires, elles sont solides, au service de l’économie. Depuis plusieurs années, dans des périodes d’incertitudes économiques, elles ont été présentes. « on a un système bancaire qui doit permettre de continuer à accompagner l’économie française dans la période qui s’annonce. Ce n’est pas en lui demandant de renforcer ses fonds propres que cela permettra de le faire. »

Sur le projet de monnaie numérique de banque centrale de la BCE, le président de la FBF a soulevé une question précise : quelle serait l’utilité d’une telle monnaie pour les clients ? S’il est important de s’interroger sur les sujets innovants, il faut aussi se demander quels sont les cas d’usages et les risques que cela comporte. Les projets évoluent – comme cela a été le cas de l’European Payment Initiative (EPI) – permettant de trouver les bons compromis.

Enfin, la question de l’attractivité du secteur est clé.  Les banques françaises emploient plus de 350 000 personnes en France, elles ont embauché plus de 40 000 personnes l’an dernier : le secteur est un employeur dynamique, en phase avec l’évolution de la société, et qui, dans le contexte actuel comme durant la crise covid, ne cesse de prouver son utilité.

Pour accéder à l’interview de Laurent Mignon « Il n’y a pas de superprofits pour les banques » (réservé aux abonnés).

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