Interventions

Frédéric Oudéa sur BFM Business : Les banques vont devoir se transformer pour maintenir leur rentabilité

Frédéric Oudéa, président de la FBF, était mercredi 17 février l’invité d’Hedwige Chevrillon et Guillaume Paul sur BFM Business pour aborder l’actualité du secteur bancaire : volatilité des marchés boursiers, solidité des banques françaises, enjeux de rentabilité…

Les résultats des banques sont en croissance

Pour Frédéric Oudéa, la situation actuelle ne peut être comparée à la crise de 2008 qui était due à des créances à risques dans l’immobilier et à des craintes qui ont conduit à une crise de liquidité. « La situation en 2016 est totalement différente. Quand on regarde le secteur bancaire français, par exemple, les résultats sont bons, les bilans n’ont jamais été aussi solides et les liquidités n’ont jamais été aussi disponibles. (…) Les banques ont publié des résultats en croissance pour 2015 et leurs ratios de capital sont tous en progression ».


Contraintes réglementaires et enjeux de rentabilité

Le président de la FBF estime qu’une question centrale en 2016 est celle de la rentabilité des banques. « Le sujet principal pour les banques françaises, c’est allez-vous être suffisamment rentables pour faire face à vos obligations réglementaires et assurer à vos actionnaires un dividende satisfaisant ? Les banques sont confrontées à un défi industriel: dans un environnement économique et financier complexe, comment gérer une régulation de plus en plus contraignante ? Comment s’adapter à la transformation numérique ? Chaque banque va devoir relever le défi de cette équation industrielle complexe. Je crois que nous sommes capables de le faire ».


Une baisse des taux d’intérêts est inutile

Pour Frédéric Oudéa, le financement de l’économie est bien assuré par les banques et une baisse des taux d’intérêt n’est donc pas nécessaire : « Aujourd’hui, les banques françaises prêtent à un rythme soutenu, avec des encours en hausse de 4 % l’an dernier, et à des taux historiquement bas dont bénéficient les entreprises et les particuliers. Ce n’est pas en descendant encore les taux d’intérêt, en les rendant un peu plus négatifs, que les banques vont nécessairement prêter plus. Je ne crois pas que, par exemple en France, descendre encore les taux stimulerait particulièrement le crédit ».


Un Brexit n’est pas souhaitable

Interrogé sur une éventuelle sortie de Royaume-Uni de l’Union Européenne, Frédéric Oudéa rappelle la position de la FBF : « Nous souhaitons que le Royaume-Uni reste dans l’Europe. Je pense que ce serait mauvais à la fois pour le Royaume-Uni et l’Europe s’il était amené à quitter l’Europe. Cela ouvrirait une longue période d’incertitude dont nous n’avons pas besoin. En revanche, les négociations en cours doivent préserver l’intégrité du marché unique avec les mêmes règles s’appliquant à la place de Londres qui est la principale place financière européenne ».

Retrouvez l’interview de Frédéric Oudéa sur BFM Business.

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