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France Culture – Interview de Benoît DE LA CHAPELLE : Les banques françaises ont doublé leurs fonds propres depuis la crise

Le directeur général délégué de la FBF, participait le 8 juillet dernier à un débat sur France Culture aux côtés de Jézabel COUPPEY-SOUBEYRAN, maître de conférences à l’université Paris I et Dominique PLIHON, professeur émérite d’économie financière à Paris XIII, sur le thème : « 10 ans après la crise financière, la régulation en suspens ».

La journaliste pose la question de savoir si dix ans après le début de la crise, les mesures destinées à réguler la finance mondiale ont-elles été et sont-elles encore efficaces ? La réglementation est-elle insuffisante comme l’estiment certains économistes ou au contraire trop contraignante pour les banques et pour l’économie réelle ?



Au cours du débat Benoit de la Chapelle a rappelé toutes les mesures mises en place depuis 2008 pour renforcer le secteur et prévenir d’une nouvelle crise. La solidité du secteur bancaire français a été renforcée avec des banques françaises qui ont doublé leurs fonds propres entre 2008 et 2015. La France est par ailleurs un des seuls pays à avoir appliqué la loi de séparation des activités bancaires. Un fait qui est majeur aussi dans cette période, c’est la mise en place de l’union bancaire avec la création d’un superviseur européen, la création d’un fonds de résolution unique auquel contribuent les banques françaises…



Il a souligné le fait que toute la réglementation qui pèse sur les fonds propres a un impact sur la rentabilité du secteur bancaire mais aussi peut avoir des conséquences sur la capacité des banques à pouvoir financer l’économie. Mais aujourd’hui l’enjeu est de faire le choix de notre modèle de financement face à une concurrence internationale, notamment les Etats-Unis. C’est un sujet politique qui doit être pris en main au bon niveau. " L’Union européenne doit affirmer ses choix et son modèle de financement, ça veut dire que dans la négociation en cours dite Bâle 4, on ne doit pas appliquer le modèle anglo-saxon mais adapter les règles prudentielles au mode de financement de l’économie. C’est ça, l’absence de naïveté ! ".



Il a enfin insisté sur la nécessité d’avoir des champions nationaux ; de grandes banques solides pour financer une économie marquée, en France par des grandes entreprises, c’est le CAC 40, qui exporte beaucoup. C’est une force !

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