Image et pratique bancaire
La Fédération bancaire française (FBF) révèle les résultats de la troisième édition de son étude sur les perceptions et les comportements des Français en matière de cybersécurité*.
Les Français de plus en plus conscients du caractère sensible de leurs données personnelles, avec un niveau d’inquiétude toujours aussi important concernant la protection de celles-ci.
Point positif cette année, 9 Français sur 10 jugent leurs données bancaires comme les plus sensibles. L’inquiétude que ressentent les Français vis-à-vis des différents risques que l’on peut rencontrer sur Internet est toujours aussi prégnante au sein de la population.
Des pratiques de cyberprotection qui restent répandues.
Certains réflexes sont cette année plus répandus. C’est notamment le cas concernant le fait de se renseigner sur les sites marchands avant de faire un achat (74%, +6).
De manière plus générale, la majorité de la population indique mettre régulièrement en place des mesures de précaution, et en premier lieu ignorer les appels téléphoniques d’origine inconnue (86%). 75 % utilisent des mots de passe complexes.
Néanmoins, malgré des pratiques de sécurité qui sont aujourd’hui largement répandues, d’autres habitudes invitent à nuancer ce constat, notamment concernant les achats sur Internet. En effet, 3 Français sur 10 déclarent par exemple enregistrer leurs données bancaires sur les sites de vente en ligne pour gagner du temps.
Une progression de la connaissance des différents types d’arnaques et de la conscience que celles-ci sont de plus en plus fréquentes et sophistiquées…
Dans l’ensemble, les Français témoignent d’une bonne connaissance des différents types d’arnaques en ligne comme le « phishing » (87%, =), la fraude du faux conseiller bancaire (85%, +3) ou la fraude aux sentiments (82%, +2).
Par ailleurs, quel que soit le type d’arnaque testé, près de 8 Français sur 10 estiment que le phénomène est en hausse.
Nombreux sont ceux qui estiment que l’essor de l’intelligence artificielle pourrait permettre aux fraudeurs de mettre en place des arnaques encore plus nombreuses et sophistiquées (83%), même si près de 2/3 (64%) pensent que, dans le même temps, l’IA offre également des opportunités aux banques pour mieux lutter contre la fraude bancaire (64%).
… ce qui conduit les Français à être de plus en plus prudents
Cette perception de la progression des arnaques semble provoquer chez les Français une vigilance accrue face à celles-ci. Par exemple, lorsqu’ils reçoivent un message suspect, plus de la moitié des Français indiquent ne pas le consulter ou le transmettre (55%), une proportion en hausse de 4 points en un an.
De plus, ils sont également moins nombreux à répondre aux diverses sollicitations douteuses qu’ils reçoivent, notamment les appels de leur conseiller bancaire les invitant à réaliser des opérations à distance (19%, -5), ou les messages ou emails de leur banque les invitant à cliquer sur un lien (16%, -4).
… mais une exposition toujours plus forte, avec une augmentation de la proportion de victimes.
Plus de la moitié des Français (57%) indiquent avoir déjà été victimes d’une tentative d’arnaque aux données bancaires (que ce soit sur Internet, par téléphone ou par SMS) et 13% déclarent même avoir été réellement arnaqués, un chiffre en hausse de 5 points depuis un an.
Les plus jeunes, moins conscients des dangers, et moins prudents en termes de cyberprotection et face aux sollicitations suspectes.
Les plus jeunes sont moins inquiets vis-à-vis de la protection de leurs données personnelles que la moyenne des Français : 79 % des moins de 35 ans estiment que leurs données bancaires sont sensibles contre 90 % en moyenne.
De ce fait, ils apparaissent moins prudents en matière de pratiques de cyberprotection, notamment en ce qui concerne le partage des données bancaires et la gestion des mots de passe. Ainsi, 53 % enregistrent leurs données bancaires sur les sites de vente en ligne (contre 31 % en moyenne) et seuls 69 % utilisent des mots de passe longs, complexes et différents entre chaque compte (contre 75 % en moyenne).
Ils sont aussi moins prudents face aux tentatives d’arnaque puisque 63 % disent consulter ou transmettre les messages suspects (contre 44 % en moyenne). Par conséquent, ils sont davantage victimes de ces arnaques : 72 % des moins de 35 ans déclarent avoir déjà été victimes d’une tentative d’arnaque aux données bancaires et 16 % avoir été arnaqués.
*Étude réalisée en ligne par Harris Interactive du 13 au 16 septembre 2024 pour la Fédération bancaire française, auprès de 1 031 personnes représentatives des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Perceptions et comportements des Français en matière de cybersécurité – Vague 3 : une étude Toluna-Harris Interactive pour la FBF (septembre 2024) (PDF)
824.33 Ko
0 document sélectionné