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Face à la multiplication des fausses informations sur les évolutions des découverts bancaires, la Fédération bancaire française fait le point pour distinguer le vrai du faux. La directive (UE) 2023/2225 du 18 octobre 2023 relative aux contrats de crédit aux consommateurs a été transposée en France par une ordonnance publiée au Journal Officiel du 4 septembre 2025, dont les dispositions seront applicables à partir du 20 novembre 2026. Les décrets et arrêtés d’application sont en cours de rédaction.
Partiellement vrai. Les découverts de moins de 200 € et de moins d’un mois intègrent le cadre règlementaire du crédit à la consommation, les autres étaient déjà dans le cadre règlementaire du crédit à la consommation.
Faux. Un découvert autorisé n’est pas aujourd’hui mis en place de façon automatique par une banque. Il fait l’objet d’un accord. La connaissance client ou l’analyse de solvabilité sont nécessaires aujourd’hui pour les autorisations de découvert demandées par les clients, et non à chaque utilisation du découvert autorisé. Cette analyse, proportionnée au montant et à la durée, concerne désormais l’ensemble des découverts.
Faux. La nouvelle directive crédit consommation introduit certes des exigences supplémentaires pour les découverts de moins de 200 € et de plus d’un mois mais les banques pourront continuer à les distribuer. Les découverts déjà mis en place avant l’entrée en vigueur de l’ordonnance (20 novembre 2026) ne seront pas impactés.
Vrai. La directive étend en effet le champ des produits concernés par la réglementation sur le crédit consommation, notamment à certains découverts bancaires. Ce n’est pas l’ordonnance qui élargit le périmètre de la réglementation au découvert bancaire mais la directive européenne qui est un texte d’harmonisation maximale
Faux. Les banques avaient déjà l’obligation de réaliser une étude de solvabilité proportionnée au montant et la durée.
Faux. Si vous avez déjà une autorisation de découvert de plus de 100 €, votre paiement sera possible. En revanche, aujourd’hui comme demain, il vous faut obtenir l’accord de votre banque pour tout dépassement au-delà de de l’autorisation de découvert accordée. La nouvelle directive crédit consommation ne change pas cela.
Faux. Pour obtenir une autorisation de découvert, il est déjà nécessaire de faire une demande à sa banque, soit au moment de l’ouverture de son compte bancaire, soit quand le besoin se présente. La demande de découvert est obligatoire, le découvert n’est pas automatique.
Faux car c’est déjà le cas aujourd’hui, lorsqu’une demande de découvert est réalisée pour un montant supérieur à 200 €, la banque est dans l’obligation d’effectuer une analyse de solvabilité. Vrai car avec cette directive, cette analyse sera nécessaire pour toute demande d’autorisation de découvert, peu importe le montant, mais la démarche pourra être allégée en fonction du montant et de la durée (principe de proportionnalité).
Ni vrai, ni faux. Les banques sont soumises à un grand nombre de règles qui évoluent régulièrement dans tous les domaines. Elles s’efforcent de limiter leurs conséquences en termes de complexité pour les clients, tout en investissant fortement pour appliquer ces règles. Parmi ces évolutions réglementaires, celle sur les découverts est limitée et devrait avoir peu d’impact sur les clients.
Faux. Ce changement n’est pas passé inaperçu. Les banques françaises ont alerté sur les changements opérationnels inutiles qu’impose la directive crédit consommation là où la réglementation française était déjà protectrice pour les consommateurs.
Pour en savoir plus, découvrez notre communiqué de presse sur le fonctionnement des découverts avec notre décryptage d’évolutions (limitées) pour les clients.
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