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L’inclusion financière : un enjeu majeur du modèle français de banque relationnelle
Dans la situation économique actuelle, marquée notamment par une inflation forte, les chiffres mis en avant dans le rapport 2022 de l’Observatoire de l’Inclusion Bancaire (OIB), qui dépend de la Banque de France et rassemble l’ensemble des parties prenantes dont les banques, soulignent la pertinence des mesures mises en place par les banques, les pouvoirs publics, les associations et acteurs sociaux, pour l’accompagnement des personnes financièrement fragiles. Ils montrent également l’engagement total des banques au service des clients fragiles financièrement.
Comme en 2021, 89% des clients identifiés comme fragiles financièrement en 2022 par les banques l’ont été au titre de critères préventifs. Le nombre de personnes qui bénéficient d’un plafonnement automatique des frais d’incidents bancaires au 31 décembre 2022 reste stable à plus de 4.1 M fin 2022. Chaque trimestre le rapport nous apprend qu’autant de personnes sont identifiées comme fragiles financièrement que de personnes qui en sortent, marquant ainsi le caractère temporaire pour beaucoup des situations identifiables par leur banque. Cette stabilité au global reflète selon l’OIB une mise en œuvre durable des critères de détection plus préventifs et inclusifs par les banques françaises
La forte dynamique de souscription à l’offre spécifique en 2021 se confirme en 2022 selon le rapport de l’OIB : l’augmentation à fin décembre 2022 est de 20% du nombre de bénéficiaires de l’offre spécifique – OCF (plus de 828 000 personnes, soit 140 000 de plus que l’année précédente) et comparé à fin 2017 le nombre de personnes ayant souscrits à l’offre a plus doublé avec une progression de 136%. Cette dynamique traduit pour l’OIB une appropriation croissante de cette offre par les conseillers bancaires et les clients. On peut noter également que la photo des souscripteurs à fin 2022 cache une dynamique plus forte puisque comme l’OIB l’indique, une partie importante des clients identifiés comme financièrement fragiles le sont sur une période courte : ainsi c’est plus de 263000 clients qui ont nouvellement souscrits l’OCF en 2022 et sans doute un retour à meilleure situation a poussé plus de 137000 personnes à sortir de l’OCF cette même année.
64% des clients identifiés comme financièrement fragiles ont bénéficié au moins une fois dans l’année du plafonnement mensuel des frais, la proportion étant de 63% pour les souscripteurs de l’OCF (les autres n’ont pas eu de frais d’incidents ou ils étaient inférieurs au plafond). Le rapport signale cette d’année que certaines offres OCF des banques ont évolué et sont parfois plus intéressantes que le cadre légal avec des exonérations de frais d’incidents par exemple. Au total, sur l’année 2022, le coût moyen représenté par ces frais d’incidents est resté stable pour tous les clients fragiles financièrement et a même diminué de 11% pour les bénéficiaires de l’offre spécifique. Ces chiffres prouvent cette année encore l’efficacité de l’OCF et des mesures mises en place par les établissements bancaires.
Autre élément de satisfaction collective, le nombre de dossiers de surendettement déposés auprès de la Banque de France recule en 2022, 113 081, contre 120 975 en 2021, soit un recul de 7 % sur un an.
Concernant le droit au compte, ce filet de sécurité assurant l’accès à un compte bancaire pour tous, le nombre de demandes reçues par la Banque de France poursuit sa baisse pour la septième année consécutive, mais de manière limitée et est inférieur de 52 % au total de 2015. L’accès à un compte bancaire en France reste donc efficient pour tous.
Dernier point regardé par le rapport de l’OIB, le nombre de microcrédits professionnels accordés a significativement augmenté (+ 43%) pendant que la production sur le volet des micro-crédits personnels s’est un peu retracté (- 8 %) compte tenu des tensions sur le marché des véhicules d’occasion selon l’OIB. Ces microcrédits pour mémoire sont distribués par un ensemble d’organismes dédiés, notamment associatifs, avec le soutien des banques.
Ces chiffres sont encourageants et possibles du fait de la multiplication et de l’appropriation des actions menées par l’ensemble des acteurs de l’inclusion bancaire (banques et au-delà). Ils témoignent également de la volonté des banques, traduite en action, pour agir quotidiennement auprès de leurs clients en difficulté en leur proposant de les rencontrer pour leur présenter notamment des solutions adaptées à leur situation et à leurs besoins (OCF, offre d’entrée de gamme …) sans oublier l’information pour les clients concernés sur les points conseils budget ou d’autres dispositifs d’accompagnement budgétaire en lien avec le monde associatif.
Pour Maya Atig, Directrice générale de la FBF : « Le modèle français de banque relationnelle allie proximité relationnelle, accompagnement personnalisé et actions spécifiques. Il prend différentes formes comme par exemple le programme d’éducation financière et budgétaire « les Clés de la banque », la mise en place de l’application Pilote Budget, les Points Conseil Budget et autres acteurs partenaires des banques accompagnant les ménages en difficultés. Il fait la preuve encore cette année, marquée notamment par une forte inflation, de son efficacité pour contribuer à une meilleure inclusion bancaire et financière. »