Les banques françaises accélèrent dans la lutte contre le changement climatique : hausse de 50% des encours verts et durables sur un an ; pour chaque euro de financement fossile, cinq euros financent la transition

Les banques françaises sont résolument engagées dans la lutte contre le changement climatique. Elles financent de plus en plus massivement les projets de transition de leurs clients, entreprises ou particuliers. Ainsi, le montant des crédits verts et durables à leurs bilans a augmenté de 50% en un an, passant de 216 Mds€ en 2022 à 337 Mds€ en 2023, soit un quadruplement sur trois ans. En parallèle, l’exposition des banques françaises au secteur des hydrocarbures a diminué de 16% en 2023. Ces évolutions notables sont positives, même si les banques françaises savent qu’il reste beaucoup à faire. Aussi elles poursuivront leurs efforts pour accompagner l’économie et leurs clients dans la nécessaire décarbonation de leurs activités.

1. Un financement toujours plus massif des énergies renouvelables et des activités vertes et durables

Face à l’urgence climatique, les banques françaises accélèrent le financement de la transition de l’ensemble des secteurs économiques. Leurs encours de crédits verts et durables atteignent 337 Mds€ en 2023, soit un quadruplement sur trois ans et une hausse de 50% sur la dernière année. Les banques déploient des solutions financières pour accompagner la transition de leurs clients dans tous les secteurs de l’économie : énergie, industrie, transport (véhicules propres et projets d’infrastructures bas carbone) ou immobilier (résidentiel, commercial, bâtiments publics).

En matière de financement des énergies renouvelables, les banques françaises s’inscrivent dans une dynamique de place exemplaire qui les place parmi les leaders mondiaux. Leurs encours dans les énergies renouvelables s’établissent à plus de 73 Mds€ en 2023, soit une croissance de 74% par rapport à 2021. Creusant l’écart avec leurs homologues outre-Atlantique, les banques françaises se classent toujours parmi les 10 meilleurs acteurs mondiaux du marché des financements de projets d’énergies renouvelables.

Elles accompagnent également leurs clients via l’arrangement d’obligations vertes et durables. Sur ce marché, elles figurent parmi les leaders mondiaux, avec 100 Mds€ structurés pour le compte de clients au cours de l’année 2023.

Engagées depuis 2021 à contribuer à atteindre la neutralité carbone nette mondiale à l’horizon 2050 via la Net Zero Banking Alliance (NZBA), les banques françaises ont déjà publié et commencé à mettre en œuvre des trajectoires de décarbonation parmi les plus ambitieuses au monde pour les secteurs pétrole et gaz, charbon thermique et production électrique. Elles communiqueront pour l’ensemble des secteurs émissifs couverts par NZBA cette année.

• Une très forte réduction des expositions des banques françaises aux énergies fossiles

Pionnières dans la sortie des énergies fossiles, le poids de ce secteur dans les bilans des banques françaises se situe désormais à des niveaux très faibles : 0,02% pour le charbon thermique, alors même que le charbon représente encore plus d’un quart de l’énergie consommée dans le monde et plus du tiers de la production électrique mondiale (source : AIE 2022). Le poids des hydrocarbures ne représente plus que 0,73% des bilans, en baisse de 16% en un an, passant de 78 Mds€ en 2022 à 66 Mds€[1] en 2023.

Aucune banque française ne figure dans le top 10 mondial du financement des énergies fossiles.

Plus globalement, les banques françaises tiennent leur engagement de place, unique au monde depuis 2021, sur les hydrocarbures non conventionnels, ce qui est notable notamment dans le contexte géopolitique actuel.

Pour Nicolas Namias, président de la FBF : « Le défi de la transition environnementale est massif, urgent et complexe puisque nous devons transformer nos modèles de production et de consommation en moins de vingt ans, là où la révolution industrielle s’est étalée sur plus d’un siècle. Les banques françaises sont largement mobilisées pour répondre à cet enjeu, comme le montrent les chiffres que nous publions. En accompagnant la transition, à travers 337 Mds€ de projets verts et durables en 2023 en hausse de 50% sur un an, nous montrons notre capacité à réduire l’empreinte de nos bilans et, au-delà, à être les partenaires actifs de la décarbonation de l’ensemble de l’économie. »

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[1] Somme des expositions publiées dans les rapports Pilier 3 des banques et complétées par la méthode préconisée par le superviseur bancaire (ACPR) afin de déterminer l’exposition des banques françaises au secteur des énergies fossiles mis à jour au 31/12/2023 (31/12/2022 pour un établissement).