Cybersécurité : les Français conscients de la sensibilité de leurs données bancaires mais parfois trop peu vigilants

Alors que débute le Cybermoi/s, le mois de la cybersécurité en Europe, la Fédération bancaire française (FBF) révèle les résultats de la deuxième édition de son étude sur les perceptions et les comportements des Français en matière de cybersécurité¹.
Si près de 9 Français sur 10 jugent leurs données bancaires sensibles, ils prennent moins de précautions face aux risques cyber. Or, plus d’1 Français sur 2 déclare avoir déjà été confronté à une tentative d’arnaque aux données bancaires. Il est plus que jamais indispensable de rappeler les bons comportements à adopter.
Aussi, afin de renforcer la vigilance face aux tentatives de fraude, en complément des informations très régulièrement diffusées par chaque banque à ses clients, la FBF relance sa campagne de sensibilisation « Ne donnez jamais ces données » en presse écrite et sur internet.

Les Français conscients du caractère sensible de leurs données bancaires…
Parmi l’ensemble de leurs données personnelles, les données bancaires sont celles que les Français jugent le plus sensible (87 %) devant leurs numéros de documents d’identité par exemple (77 %). Ils se montrent donc logiquement réticents à partager ces données : 64 % ne les communiquent pas en physique et 84 % pas à distance (sur Internet, par mail, téléphone, SMS).
Les Français se montrent inquiets face aux attaques possibles de leurs données personnelles : 85 % craignent une usurpation de leur identité, 85 % des attaques de leurs données bancaires et 81 % des arnaques sur Internet et les réseaux sociaux, telles que les sites miroirs ou les fausses promotions.

…mais pas suffisamment vigilants dans leurs pratiques numériques
De façon générale, les Français apparaissent plutôt prudents face aux tentatives d’arnaques, mais on observe un relâchement des comportements en matière de cybersécurité. Ainsi :
• 71 % des Français vérifient les éléments de sécurisation (cadenas, adresse URL) lorsqu’ils consultent des sites Internet (-5 points par rapport à 2022).
• 68 % se renseignent sur le site avant de faire un achat en ligne (via des associations de consommateurs, des avis sur Internet) (-6 points).
• A peine plus d’1 Français sur 2 (51 %) lit les conditions générales de vente, les garanties de livraison ou les conditions de remboursement lorsqu’il fait des achats sur Internet (-7 points).
Concernant leurs données bancaires spécifiquement, 79 % des Français utilisent un mot de passe exclusif et spécifique pour accéder à leur compte bancaire à distance (-5 points).

Des comportements à risque face aux tentatives d’arnaques
L’étude montre que les Français sont au fait de l’existence des différents types d’arnaques en ligne comme le phishing (87 %), la fraude au faux conseiller bancaire (82 %), la fraude aux sentiments (80 %), la demande de rançon informatique (79 %) ou la fraude au prêt (70 %). Pour autant, seule la moitié d’entre eux voit précisément de quoi il s’agit.
Lorsqu’ils sont confrontés à des tentatives d’arnaque, les comportements de défense sont nettement moins connus. Ainsi, face à un message suspect par e-mail, Internet ou SMS, 49 % des Français le consultent. 24 % déclarent répondre positivement lorsqu’ils reçoivent un appel de leur conseiller bancaire les invitant à réaliser des opérations à distance, 20 % cliquent sur un lien provenant d’un e-mail ou d’un sms de leur banque et 16 % cliquent sur une publicité douteuse sur les réseaux sociaux.

Fraude aux données bancaires : les bons réflexes
1 Français sur 2 déclare avoir déjà été confronté à une tentative d’arnaque aux données bancaires (52 %). Une exposition plus fréquente chez les plus jeunes puisque le chiffre atteint 63 % auprès des 18-24 ans. Lorsqu’ils ont un doute concernant une demande de contact de leur banque, qu’elle se matérialise par un SMS, un e-mail ou un appel, les Français indiquent en majorité d’abord contacter leur banquier (67 %).
8 % des Français avouent avoir déjà été réellement arnaqués. Leurs 3 premiers réflexes suite à cette fraude :
• Contacter sa banque immédiatement (73 %).
• Faire opposition sur sa carte et son compte bancaire (73 %).
• Modifier le mot de passe d’accès à sa banque en ligne (55 %).
Parmi les bons réflexes pour éviter la fraude : apprendre son code confidentiel par cœur, ne jamais l’écrire, ne jamais répondre à un mail, sms ou appel demandant ses coordonnées bancaires.

Une campagne de sensibilisation auprès des Français
Pour Maya Atig, Directrice générale de la FBF : « Les Français ont acquis de bonnes pratiques en matière de protection de leurs données bancaires mais il peut exister encore de mauvais réflexes, un peu plus cette année. Il est donc est essentiel de rappeler les bons gestes face aux tentatives de fraude. Afin de ne pas être victime de ces fraudes, un réflexe à adopter : ne jamais donner ses codes, mots de passe et identifiants bancaires, même à son banquier, qui ne les demandera jamais. Les escrocs essaient toujours de jouer sur la surprise et l’urgence. En cas d’appel suspect, il ne faut pas hésiter à raccrocher et contacter son conseiller. »
La Fédération bancaire française participe également à l’opération nationale de sensibilisation à la sécurité du numérique et relance, à l’occasion du Cybermoi/s en octobre, sa campagne de sensibilisation nationale en presse écrite et sur Internet afin d’alerter les Français sur la protection de leurs données bancaires.

1 Étude réalisée en ligne par Harris Interactive du 14 au 18 septembre 2023 pour la Fédération bancaire française, auprès de 1 033 personnes représentatives des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

Benoît DANTON

bdanton@fbf.fr

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