Communiqués de presse
La Fédération bancaire française (FBF) était représentée par Thierry Laborde, Directeur Général Délégué, Commercial, Personal Banking & Services chez BNP Paribas, vice-président du Comité national des moyens de paiements, lors de la présentation de la 3ème stratégie nationale des moyens de paiement.
À cette occasion, la FBF a notamment souligné qu’il fallait continuer :
– à renforcer la lutte contre la fraude,
– à développer la souveraineté européenne en matière de paiements.
Renforcer la lutte contre la fraude
Depuis une dizaine d’années, l’innovation technologique et la dématérialisation des échanges ont entraîné une évolution forte de l’écosystème des paiements : de plus en plus d’acteurs interviennent, ce qui peut rendre la chaîne de paiement plus complexe. De nouveaux risques apparaissent ainsi que de nouvelles formes de fraude. En parallèle, les commerçants comme les consommateurs appellent à une plus grande fluidification des paiements.
Face à cela, la sécurisation des transactions et des solutions de paiement a toujours constitué un enjeu central pour la profession bancaire. Les banques n’ont de cesse de répondre aux besoins de leurs clients qu’il s’agisse de nouveaux services, de nouvelles fonctionnalités (paiement sans contact à 50 euros, pin online…) mais également dans la protection et la pédagogie des clients face à de nouveaux risques que ce soit fait par chacun des établissements ou plus largement au travers d’une très large campagne de communication sur la protection des identifiants et codes bancaires.
Si l’authentification forte du client a permis de renforcer la sécurité, de nouvelles formes de fraude se sont développées, notamment la fraude par manipulation. Cela a conduit la profession bancaire à demander que les opérateurs telecom deviennent membres de l’Observatoire sur la sécurité des paiements et que les opérateurs mettent en œuvre leurs obligations légales et règlementaires. C’est ainsi que depuis le 1er octobre, les appels non authentifiés par les opérateurs doivent être coupés. Cette mesure devrait avoir un impact sur la fraude par spoofing. Il conviendrait qu’une telle pratique soit étendue au niveau européen.
Il serait par ailleurs bénéfique que d’autres acteurs, comme par exemple les plateformes de réseaux sociaux, participent de façon opérationnelle à prévenir, éviter et lutter contre la fraude.
Développer la souveraineté européenne en matière de paiements
La stratégie nationale soutient fortement le développement de projets européens puissants en matière de paiements.
C’est ainsi que les principales banques françaises sont au premier rang, avec 16 banques européennes et deux industriels de premier plan, pour le projet WERO. Pour rappel, et comme cela a été annoncé par l’entreprise qui le porte, ce projet se lance dans 5 pays européens et a pour ambition de s’étendre au-delà de ce premier périmètre. D’ores et déjà en Allemagne et en France, les utilisateurs peuvent effectuer des paiements domestiques et transfrontaliers entre les banques participantes ayant déjà déployé la solution auprès de leurs clients. La Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas arrivent bientôt et ce projet pourra accueillir des opérateurs d’autres pays pour construire une plateforme européenne des paiements.
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