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L’Union de l’épargne et de l’investissement pour favoriser la croissance

L’Union de l’épargne et de l’investissement pour favoriser la croissance

La profession bancaire française soutient, depuis plusieurs années, la création d’une véritable Union de l’épargne et de l’investissement pour accompagner le financement des entreprises sur les marchés et renforcer la compétitivité des acteurs européens vis-à-vis de leurs homologues britanniques et américains. La croissance des marchés de capitaux est en effet essentielle pour stimuler une meilleure allocation de l’épargne vers les produits financiers et répondre aux besoins massifs de financement de l’économie et des transitions verte et digitale.

Union de l’épargne et de l’investissement : une priorité stratégique 

L’Union de l’épargne et de l’investissement est fondamentale pour équilibrer le financement par le crédit bancaire et par les marchés. Face aux exigences prudentielles croissantes, les marchés doivent jouer un rôle accru dans le financement de l’économie européenne.  

Alors que l’Europe est confrontée aux défis majeurs des transitions verte et numérique, la profession bancaire française encourage un recours accru des entreprises aux marchés financiers pour financer notamment ces deux transitions. Elle est favorable aux mesures permettant de rendre les marchés de capitaux plus attrayants pour les entreprises de l’Union européenne, en particulier les PME. Bien que le règlement européen de 2017 ait introduit ces principes, le marché européen de la titrisation reste sous-développé.  

Dans un contexte de besoins d’investissements massifs et pour atteindre ces objectifs, la FBF soutient les propositions visant à réformer le cadre réglementaire de la titrisation, notamment en révisant le règlement CRR et l’acte délégué LCR associé ainsi que le règlement SECR. C’est le sens de sa réponse à la consultation de la Commission européenne le 4 décembre 2024 dans laquelle la profession plaide pour des ajustements de la réglementation prudentielle qui permettront de réaligner le risque économique avec le coût prudentiel.  L’objectif : libérer des capitaux, développer des nouveaux supports pour les investisseurs européens et internationaux qui cherchent des supports de long terme, diversifier les sources de financement et stimuler la croissance économique en accordant de nouveaux prêts. 

Le projet sur la titrisation montre que l’ambition européenne en matière d’union d’épargne et d’investissement trouve une nouvelle application tangible, après l’annonce en juin 2025 du Label Finance Europe par plusieurs ministres de l’économie. Ce projet est bienvenu, car il va permettre de développer des nouveaux supports pour les investisseurs européens et internationaux qui cherchent des supports de long terme pour s’exposer à l’économie européenne. Il va aussi permettre de démultiplier les sources de financement, afin de faire face aux défis européens de relance de sa croissance et de mise en œuvre des différentes transitions. 

Stratégie d’investissement de détail : une révision indispensable 

Adoptée par la Commission européenne, la stratégie d’investissement de détail (Retail Investment Strategy) vise principalement à renforcer la participation des investisseurs particuliers sur les marchés de capitaux européens, tout en assurant une meilleure protection et une plus grande transparence pour ces investisseurs. La FBF soutient cet objectif qui cherche à orienter l’épargne vers les entreprises européennes innovantes, notamment les PME. 
 
Cependant, le projet actuel de stratégie d’investissement de détail ne permettra pas d’atteindre efficacement cet objectif. Pour que les particuliers puissent accéder aux produits financiers qui servent au mieux leurs intérêts, une révision complète de la RIS est indispensable. Certaines dispositions du projet de texte doivent être revues, pour alléger les parcours clients et préserver la capacité des banques à offrir une large gamme de produits financiers. 
 
Les propositions sur l’union de l’épargne et de l’investissement doivent être suivies d’effets concrets pour répondre aux besoins massifs de financement de l’économie et des transitions écologiques et technologiques. Le secteur bancaire français est vigilant à ce que les réformes en cours ne manquent pas leurs objectifs et ne génèrent pas d’impacts non souhaitables qui pourraient entraver sa capacité à financer l’avenir de l’Union européenne. 

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